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Fragment des minutes des expéditions de Jean-Baptiste d'Halloy, circa 1808

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Itinéraire d’un voyage au département de Jemmape fait en mai 1808

Sambre et Meuse.

2e arrondissement. Ciney, Halloy, Sovet, Dinant, Awagne, Houx, Senenne, Les Granches, Autoy, Falaen

1er arrondissement. Fosses, Maredré commune de Saint Gérard, Furnaux Mettet Biesme

Jemmape

3e arrondissement Charleroi 2e Villers-poteries, Acoz, Ausprel Couillet, Marcinelle, Fontaine l’Evêque, Marchiennes-au-pont, Souvret, Trazenies, Seneffe Seneffe.

2e arrondissement Soignies. Ecaussines, Le Roeulx Mignault Le Roeulx, Gottignies, Mons Obourg, Mons, Nimy Lens Jurbise, Lens Chièvres, Brugelette, attre, Arbre, Maffle

1er arrondissement Ath Ath, Lessines, Papignies, Lessines, bois-de-Lessines

2e arrondissement Enghien, Enghien, petit Enghien

Dyle

3e arrondissement Herines, Quenast, Nivelles 1er Le moulin de Tubise, Oostquerque, Le Bilot Idem 2 Bois-Seigneur-Isaac, Witterzée, Genape, Genape, Baissy, Sart-dame-avelines, Marbais.

Sambre et Meuse

1er arrondissement Gembloux, Sombreffe, Bothey, Mazy, Namur [  ?] Temploux, Belgrade Namur (voyez page 7)

Le document ci-dessus est tiré d’une liasse ayant pour titre  : Itinéraires - minutes 1804-1831. Le titre de ce carnet serait plus précis s’il indiquait  : 1804-1813, 1831, 1834. C’est principalement la période 1804 (année où il entreprit son premier voyage géologique en Ardennes et en Lorraine)-1813 (année où il visita la Bretagne) qui est détaillée dans ce carnet, quelques feuilles seulement étant consacrées aux voyages de 1831 et de 1834. Bref, ce document couvre principalement la première période des prospections de d’Omalius. Les mesures prises alors lui permirent de concevoir ses deux premiers ouvrages d’importance  : Essai sur la géologie du nord de la France (1808) et son Essai d'une carte géologique de la France, des Pays-Bas et de quelques contrées voisines (1813, cf. biographie), essais qui lui permirent de se distinguer dans le monde scientifique par ses méthodes novatrices.

L’extrait ci-dessous fut rédigé lors de la période française de nos régions. Il montre que d’Omalius sillonna alors l’équivalent des actuelles provinces de Hainaut, de Namur et du Brabant Wallon. 

BRIALMONT A., «  Discours prononcé aux funérailles de Jean-Baptiste d'Omalius d'Haloy », in Bulletin de l'Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1875, 2e série, t. XXXIX, p. 56-58.

 

DE BONT R., «  A serpent without teeth. The conservative transformism of Jean-Baptiste d’Omalius d’Halloy (1783-1875) », in Centaurus, mai 2007, vol. 49, fasc. 2, p. 114-137.

 

DUPONT E., « Jean-Baptiste d'Omalius d'Halloy », in Annuaire de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles 1876, p. 181-296.

 

FOURMARIER P., « Jean-Baptiste d'Omalius d'Halloy », in Florilège des Sciences en Belgique pendant les XIXe siècle et le début du XXe, Académie royale de Belgique, Classe des Sciences, 1968, p. 431-438.

 

GROESSENS E., GROESSENS VAN DYCK M.-C., « Two hundred years of geological mapping in Belgium, from d’Omalius d’Halloy to the Belgian federal state », in Earth Sciences History, 2007, vol. 26, fasc. 1, p. 75-84.

 

GUEQUIR J., « Jean-Baptiste d'Omalius d'Halloy », in Biographie nationale, Bruxelles, Bruylant, 1901, t. 16, col. 157-166,

 

HASQUIN H., « Darwin à l’Académie royale de Belgique. Science et foi  : un couple infernal », in L’Evolution aujourd’hui : à la croisée de la biologie et des sciences humaines. Actes du colloque des 29, 30 et 31 janvier 2009 à l’Académie royale de Belgique, Bruxelles, Académie royale de Belgique, Classe des Sciences, 2009, p. 17-71.

 

LABOULAIS I. (dir.), « Cartographier les savoirs géologiques dans les premiers tiers du XIXe siècle: l'exemple des travaux d'Omalius d'Halloy (1783- 1875) », in LABOULAIS I. (dir.) Les usages des cartes (XVIIe - XIXe siècle): pour une approche pragmatique des productions cartographiques, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2008, p. 147-163

 

LABOULAIS I., « From sketches to publication; the genesis of the essai d’une carte géologique by Omalius d’Halloy and Coquebert de Montbret (1810-1823) », in Earth Sciences History, 2007, vol. 26, fasc. 1, p. 31-53.

 

Jean-Baptiste Julien d'Omalius d'Halloy

Né à Liège le 16 février 1783, décédé à Bruxelles le 15 janvier 1875. 

Jean-Baptiste d'Omalius d'Halloy était le descendant d'une vieille famille originaire du village d'Omal en Hesbaye. Le jeune Jean-Baptiste eut une éducation très soignée. Sitôt ses études classiques terminées, il fut envoyé à Paris en 1801, sans objectifs d'études bien définis. Aux yeux de ses parents, il s'agissait de l'initier aux us et coutumes de la vie mondaine. Dès son arrivée à Paris toutefois, d'Omalius se rendit au Museum et au jardin des plantes et suivit des cours de chimie et de zoologie. Dès 1803, il étudia les terrains du Condroz mais il fallut attendre l'année suivante pour qu'il se consacrât entièrement à la géologie. Il entreprit de multiples voyages à pied en Lorraine, dans les Vosges, le bassin parisien, etc, tout en prenant de multiples notes sur la nature des terrains. Dès 1808, il fit paraître dans le Journal des mines, un très novateur Essai sur la géologie du nord de la France : il n'avait que 25 ans. Grâce à ce mémoire, il attira sur lui l'attention du monde savant. Il se fixa alors pour objectif d'étendre ses recherches à toute la France. Il conçut notamment un Essai d'une carte géologique de la France, des Pays-Bas et de quelques contrées voisines en 1813. Cet ouvrage connut un grand succès. Toutefois, les évènements politiques (chute de l'Empire, Restauration) eurent presque raison un temps de ses activités scientifiques. Il fut en effet nommé gouverneur de la province de Namur en 1815 et cette fonction lui empêchait de commencer une quelconque étude d’envergure. Il fit partie en 1816 des premiers membres de l'Académie restaurée. Jusqu'en 1830 toutefois, il ne rendit que des rapports pour divers mémoires ou suggéra l'admission de nouveaux membres. La Révolution belge lui fit perdre son poste de gouverneur : il en profita pour se replonger dans ses chères études. Il recommença ses voyages et visita (toujours à pied) la Norvège, la Suisse, la Hongrie, la Pologne, la Russie, l'Angleterre, etc, Il publia également des Eléments de Géologie (1831) qui connurent huit éditions jusqu'en 1868. Quoique catholique, il défendit le transformisme au sein de l’Académie. Le 15 décembre 1873 notamment, il y fit une lecture sur ce courant scientifique. Celle-ci, au titre ô combien évocateur (Sur le transformisme), apparaît comme une sorte de testament scientifique. Ce texte, tout en louant les acquis de la science, demeurait rassurant en ce sens qu’il n’évacuait pas le récit biblique.

 

 

Support : 1 feuille de papier

 

Hauteur : 248 mm

Largeur : 398 mm

 

Cote : 17986/267