Le service “Bibliothèque et Archives” sera exceptionnellement fermé le jeudi 19 juin prochain. 

Essai sur une machine à feu et sur le moyen d'en étendre l'usage à toute sorte de cas, circa avril 1773

[page de couverture]

N.                                                                                                              Extrait, Tome 1 p. LXIII

           N° 1

Essai

Sur une machine à feu

Et

Sur le moyen d’en étendre l’usage à toute de cas.

Par R. Limbourg, Docteur en médecine à Theux près Spa

[Présenté à l’Académie dans la séance du 13 avril 1773

 

 

 

Commissaires Messieurs

Needham Chevalier et Marcy

Si les journaux du XVIIIe siècle jouent un très grand rôle dans la diffusion des connaissances, tous les travaux n’auront pas la possibilité d’être connus du public. Certains pourtant se révèlent très intéressants et étonnants. Le 13 avril 1773, un Mémoire sur une machine à feu, et sur les moyens d’en étendre l’usage à toutes sortes de cas est présenté par Robert de Limbourg, membre de l’Académie. Ce scientifique est réputé pour ses travaux en géologie. Ce mémoire a pour examinateurs les abbés Needham, Nelis, Marci et de Witry. Ils demandent tous que cette machine à feu soit réalisée et présentée à l’Académie. De Witry observe que « cette invention n’est pas neuve l’ayant vû executée par un ingenieur de S.R. mais avec de tres mediocres succés qui n’ont pas étés plus heureux depuis à Paris par ce même ingenieur ». Les expériences sur les machines à feu sont courantes, à l’époque : Watt vient justement d’effectuer en 1767 les perfectionnements de la machine à vapeur de Newcommen. La machine de Limbourg est originale dans l’application de la puissance expansive du feu aux divers autres usages, comme de traîner des voitures très chargées ou des masses lourdes, de faire fonctionner un moulin à blé ambulant, de « tirer les mineraux hors de terre, à faire aller des pompes pour tirer les eaux, à élever des fardeaux comme les cabestans, à scier le bois ou le marbre, à labourer les terres… ». Ce travail n’a pas été publié, car les commissaires attendaient une démonstration avant de pouvoir se prononcer. Malgré l’enthousiasme des examinateurs, « la théorie la plus spécieuse ne pouvait tenir contre les faits ». Cette démonstration n’aura jamais lieu et nous ignorons si de Limbourg a construit cette machine à feu. Il a toutefois construit un tracteur automobile qu’il aurait fait circuler dans les rues de Theux.

 

Alice-Anne Castiaux

Enseignante - Master en Histoire et STIC

CASTIAUX A.-A., Mise en contexte et analyse des mémoires non publiés par l’Académie impériale et royale des Sciences et des Belles-Lettres de Bruxelles en 1772 et 1794, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 2005, mémoire de licence sous la direction d’Hervé Hasquin, p. 100-102.

DENAYER J., SERVAIS A., « Robert de Limbourg », dans Réjouisciences [consulté le 13/06/2025, https://www.rejouisciences.uliege.be/upload/docs/application/pdf/2020-10/robert_de_limbourg.pdf]

DEWALQUE G., « Limbourg (Robert De), dans Biographie nationale, Bruxelles, Académie royale de Belgique, t. XII, 1892-1893, col. 202-203

FLORKIN M., Médecine et médecins au Pays de Liège, Liège, 1954.

FLORKIN M., Un prince, deux préfets. Le mouvement scientifique et médico-social au Pays de Liège sous le règne du despotisme éclairé, Liège, 1957, p. 46-55.

FAIRON E., « Les premiers essais de fabrication du coke en Belgique. Un inventeur wallon : Jean-Philippe de Limbourg », dans La Vie Wallonne, t. VI, 1925-1926, p. 286-323.

HALLEUX R., « de LIMBOURG, Robert », dans HASQUIN H. (dir.), L’Académie impériale et royale de Bruxelles, ses académiciens et leurs réseaux intellectuels au XVIIIe siècle, Bruxelles, Académie royale, 2009, p. 184-186.

RENIER A., « À propos du début des études géologiques en Belgique. L’influence de Robert de Limbourg (1731-1792) sur ses contemporains et ses successeurs », dans Bulletin de la Classe des Sciences, Académie royale de Belgique, 5e série, t. 33, 1947, p. 411-427 ; 507-520 ; 617-631 et 854-869.  

Robert de Limbourg

Cahier de 40 feuillets et 2 illustrations

Largeur : 389

Hauteur : 231

 

Couverture du mémoire

Largeur : 190 mm

Hauteur : 231 mm

 

1re illustration

Largeur : 312 mm

Hauteur : 199 mm

 

2e illustration

Largeur : 316 mm

Hauteur : 196 mm

 

Cote : 366